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Vivre avec proche dépendant de l alcool

7 janvier 2013

Lundi 7 janvier 2013 : l'enfance, une des causes ?

 

 

Qu'est-ce qui à engendrer cette addiction ?

 

- Son enfance ? : une mère peu aimante, sans cesse dans le reproche et la comparaison avec son frère.... : long sujet à développer car bien des propos m'ont été rapportés et j'ai vécu bien des situations en compagnie de sa mère où les rencontres ne se sont jamais passées agréablement mais toujours dans un constant reproche envers lui.

 

Je voudrais vous relater le 1er repas de famille auquel j'ai assisté chez son frère et sa belle-soeur à l'occasion de l'anniversaire de son père aujourd'hui décédé..

J'avais déjà eu l'occasion de déjeûner chez ses parents avec X : la 1ère fois, cela ne s'était pas trop mal passé car chacun faisait connaissance de l'autre. J'avais senti un malaise et une angoisse chez X pendant le trajet que je mettais sur le compte de : 'je vous présente ma nouvelle copine', est-ce que ça va bien passer ?

Le fameux anniversaire du père de X : ah, nous y revoilà ! je crois que je m'en rappellerai toute ma vie et c'est ce jour que j'ai compris à quel point des paroles pouvaient meurtrir quelqu'un.

Nous étions tous installés dans les fauteuils et canapés l'un en face de l'autre en dégustant notre coupe de champagne à l'apéritif. Quoi de plus normal ! Assistaient également une tante, la soeur de la belle-soeur  quand soudain sa mère a débité ces mots en parlant de X :

 

- " ah mais je n'en voulais pas de X ! oh non je ne voulais pas de lui ! qu'est ce qu'il n'était pas beau à la naissance, on aurait crû un MONSTRE ! et qu'est ce que j'etais fatiguée après l'accouchement" (sur un ton plaintif).

Son père riait en acquieçant de la tête et moi je regardais stupéfaite, sa mère puis X décomposé,  baissant la tête, silencieux. Personne n'a relevé ces propos 'dégueulasses',  personne n'a rétorqué en lui disant que ce qu'elle disait n'était pas digne d'une mère ! A croire que ça les arrangeait bien. J'ai crû recevoir un coup de poignard alors que je n'étais pas concernée directement.

En fait, ces propos, comme me l'ont rapporté d'autres membres de la famille, étaient balancés à presque chaque repas de famille : comme humilation, c'est déjà pas mal.. Il a passé son temps à entendre ces vacheries sans oser la ramener. Cela donne une idée d'autres phrases et méchancetés entendues par X pendant son enfance et sa vie d'adulte, par la suite, car pour  sa mère, il ne fait rien de bien. Comment voulez-vous ne pas avoir envie de boire pour oublier tout cela, si on n'arrive pas à le dépasser ?

- Autre exemple lors d'un autre repas de famille (à croire qu'elle attendait ces moments là) mais même en privé elle ne se gênait pas pour l'humilier :

"Oh j'ai bien crû qu'il ne l'aurait jamais son BEP"....etc etc.. toujours le vilain petit canard nul vis à vis de son frère qui "faisait du théâtre lui ! alors que X jouait au foot", "qui ne faisait pas ses devoirs".. "qui se faisait toujours remarqué et faisait honte à ses parents".

Je m'en suis pris plein la tête par ma belle-mère également, très vite après nos 1ères rencontres, des reproches, des méchancetés encaissés lorsque je l'invitais à déjeûner, qui m'ont fait pleurer de nombreuses fois. Je ne comprenais pas pourquoi elle était si méchante ! X ne me défendait pas, il ne se défendait pas lui-même et il ne fallait pas que je réponde. C'est pourquoi j'ai décidé après plusieurs années de 'serrage' de dents et après m'être rebellée, de ne plus jamais, ni la recevoir, ni lui rendre visite, au moins j'étais tranquille. Mais j'en ai beaucoup souffert, même aujourd'hui, je n'ai toujours pas digéré sa méchanceté et pourtant ça n'a duré que quelques années.

J'avais prévenu X qu'il pouvait inviter sa mère à déjeûner quand il le voulait, mais que je ne serais pas là : il ne l'a jamais fait, c'est pour tout dire.

Veuve depuis quelques années, son frère et lui se retrouvaient tous les samedis matin chez elle pour lui rendre visite et lui apporter quelques courses. J'ai souvent vu X rentrer démonté, énervé ou renfermé, presque toujours alcoolisé aussi, ce qui générait une sieste 'forcée' tous les samedis après-midi.

J'ai rarement vu une mère avec si peu d'affection en poche pour un fils : tous les reproches y passaient  et elle disait souvent à son petit-fils qui lui rendait visite : "qu'est ce qu'il fait ton père ? rien ! comme d'habitude ! il est encore bourré !"..

Pour se construire, il y a mieux ! Depuis, 2 mois, X est fâché avec son frère, sa belle-soeur et sa mère pour leur comportement qu'il n'a pas apprécié à notre mariage qui date de 3 mois ! C'est l'étincelle qui a allumé le feu au poudre avec parait-il (comme je n'y étais pas) des reproches de part et d'autres de faits antérieurs.

X n'est pas mieux pour autant, rien n'a changé : le mal est en lui, l'alcool est son évasion fugace mais c'est toujours moi qui supporte les pots cassés et je n'ai plus envie de les recoller.

 

 

 

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7 janvier 2013

Lundi 7 janvier 2013 : Qui me croira ?

Quand on vit avec quelqu'un qui est bien apprécié socialement, et c'est tout à son honneur, au contraire j'en suis fière, il est difficile de 'subir' la partie obscure du personnage au quotidien.

Qui me croira si j'en parle autour de moi ? est ce que cela ne va pas contribuer à ternir l'image du couple que nous formons vis à vis de tout le monde, à ternir sa propre image.

Amoureuse je le suis toujours, c'est un homme bon à la base mais avec une mauvaise foi évidente dès que l'on aborde certains sujets, et notamment l'alcool.

Je bois rarement, peu et surtout jamais seule car je sais qu'au bout d'un ou 2 verres d'alcool, je me sens mal, avec la tête qui tourne et je n'ai plus l'impression de contrôler mon esprit. Il nous arrive de temps en temps, lors de nos repas en tête à tête, de déboucher une bouteille de vin rosée ou rouge que nous boirons sur 2 jours (lui, un peu plus que moi) mais jamais d'apéritif ensemble le soir. Il me semblerait inconvenant de lui proposer de l'alcool alors que c'est déjà un problème pour lui.

Je ne sais pas à qui en parler. J'ai consulté certains sites sur Internet hier soir et je suis tombée sur 'Alcoolique Anonyme' et 'Al-Anon' à qui j'ai adressé un mail pour qu'ils me contactent. S'ils pouvaient me conseiller ! Je sais qu'il a un réel problème vis à vis de l'alcool, qu'il semble déprimé parfois sans que j'en sache la raison profonde, et que sa façon de s'évader passe par le whisky. Il est certain également qu'il a besoin d'avoir sa dose, pas tous les jours, mais par moment, cela revient souvent...

Cela use la personne qui vit avec un tel personnage : on ne sait plus sur quel pied danser ! ah !!! aujourd'hui, il est de super bonne humeur, nous rigolons de tout et de rien,  la vie normale quoi ! J'en oublierai presque que quelques jours auparavant, il était ivre endormi dans le canapé ou qu'il me disait de dégager.

Et le lendemain, sans raison apparente, je vais le voir devenir taciturne, parfois faire des rictus avec son visage, parler seul (à qui ? à lui ? à d'autres ?) et changer de comportement petit à petit vis à vis de moi, commencer à entendre des reproches (et si l'on veut trouver des reproches à son conjoint, tout est bon même dans l'infime détail de la vie courante) : là il a replongé dans sa bouteille en cachette.

7 janvier 2013

Lundi 7 janvier 2013 : découverte d'une vraie addiction

 

Qu'arrive-t'il à notre couple que je croyais inébranlable ?

Retour à notre rencontre il y a 11 ans :

Nous étions voisins d'immeubles sans nous connaître, cela faisait 1 an que j'habitais cet appartement depuis ma séparation avec mon mari. Lui, vivait dans l'immeuble voisin, seul avec son fils de 14 ans depuis sa séparation avec sa femme qui datait déjà de quelques années.

Chacun dans notre profonde solitude, nous nous sommes rencontrés et parlés pour la 1ère fois sur l'espace herbeux commun à ces immeubles. Charmant il l'était, et il l'est toujours entre 2 crises alcooliques ce qui rend le personnage très complexe.

Car X est quelqu'un de très sociable, qui va vers les gens, qui aime leur contact et qui se lie facilement avec tout le monde quel que soit l'âge, le niveau social de la personne. Beaucoup de gens l'apprécie pour sa gentillesse et s'il peut rendre service à quelqu'un, il le fait volontiers sans demander de contrepartie.

Nous nous sommes tout de suite appréciés, moi avec un peu plus de frilosité au début par crainte de subir un nouvel échec, mais il a su très vite me conquérir par sa gentillesse et son dévouement envers moi. Un an après, je partageais son appartement, prête à sauter le pas avec cet homme.

Nos finances n'étaient pas au beau fixe, malgré un travail sérieux pour chacun, mais nous avions laissé des 'plumes' dans nos séparations respectives.. enfin, plutôt nos ex nous avaient gentiment légués quelques dettes que nous avons réussi à éponger au bout de quelques années tout de même.

La force de notre amour nous a permis de traverser bien des épreuves.

Au début, je n'avais pas remarqué son goût prononcé pour l'alcool, je savais qu'il appréciait le ricard mais je ne le voyais jamais boire devant moi, seul. Je constatais seulement que lorsque je rentrais du travail le soir, il avait parfois un comportement 'bizarre'.. gentil tout de même à cet époque. C'est à dire que ses yeux brillaient anormalement, parfois il les faisait même rouler et ses propos étaient parfois incohérents.

Je me souviens qu'une fois il m'a dit, bien avant que je vive avec lui : 'tu sais, avant je buvais mais maintenant j'ai arrêté'. Je me fichais un peu de cette phrase, je vivais l'instant présent avec lui, c'est tout ce qui comptait.

C'est quelques mois plus tard que je me rendue compte qu'il avalait le soir, coup sur coup et cul sec, plusieurs ricards qui le mettait tout de suite dans cette euphorie.

J'avais excusé ce comportement en me disant qu'il avait bien souffert de son mariage mais qu'il fallait encore un peu de temps pour dépasser tout cela. Et puis j'étais là, nous nous aimions, il irait forcément mieux ! Mais l'amour n'est pas plus fort que tout ! Lorsqu'un homme a besoin de boire, quitte à mentir ou à se cacher de tout son entourage, il boira quoiqu'il arrive !

 

7 janvier 2013

Lundi 7 janvier 2013 : il cache bien son jeu

Je vis avec X depuis plus de 10 ans et nous sommes même mariés depuis seulement 3 mois !! et oui, cela fait mal de voir que la concrétisation de notre amour par le biais du mariage et de façon à officialiser notre vie commune ne lui a permis de changer vis à vis de l'alcool.

Oh, il ne boit pas systématiquement tous les soirs (enfin je ne pense pas puisque je ne le vois pas) mais quand il se met dans cet état second, au début euphorique et ensuite agressif, cela rattrape nettement toutes les journées dites 'normales'.

Je ne saurai quantifier le nombre de soirs par semaine où il a ingurgité sa 'dose'.. cela dépend, 1, 2 voire 3 fois quelquefois, avec une nette tendance à se saoûler dès le vendredi soir. Quelquefois, il ne passe pas à l'étape agressivité et insultes mais directement à l'endormissement profond dans le canapé, vers 20 h, me laissant pantoise devant cet homme écroulé, seule face à un programme minable à la télévision. Ouf, me dis-je ! je préfère quand il dort ! Je n'aurai pas à subir des reproches pendant des heures, à entendre les portes claquées, à attendre que sa crise se dissipe en me faisant discrète.

J'ai remarqué qu'il y avait une heure fatidique à son début de prise d'alcool même s'il s'est avéré maintes fois qu'il était ivre dès le samedi midi (nous y reviendrons).

En semaine, cela commence vers 18 h ou 19 h : nous vivons dans une maison où l'espace de vie (cuisine, salle à manger, salon) se situe au 1er étage. Aussi, dès que je le vois descendre les fameuses marches vers cette heure fatique, mon coeur se serre. Va-t-il encore aller boire en cachette ?  Mon estomac se noue, je retiens ma respiration et il m'arrive d'écouter en haut des marches, pour essayer de capter le bruit du bouchon qu'on dévisse, puis de la BOUTEILLE qu'on repose.

Car il ingurgite son fameux whisky en buvant à la bouteille, à pleine gorgée, pour que l'alcool fasse son effet le plus rapidement possible, et aussi, parce que le temps lui est compté de peur que je le surprenne ; chose qui m'est déjà arrivée une fois dans le cellier. Bien sûr cette fois-là, il a eu l'air stupide, je lui ai reproché ce comportement en essayant de le culpabiliser. En vain..

Depuis que j'ai découvert plusieurs cachettes, je n'arrive plus à trouver désormais où il cache sa fameuse BOUTEILLE. La maison est vaste, c'est toujours à l'étage inférieur, mais malgré mes recherches (j'ai encore cherché ce soir), je ne parviens pas à mettre la main dessus.

IL CACHE SON JEU VIS A VIS DE TOUT LE MONDE : l'état alcoolique dans lequel il se met parfois, ne l'empêche aucunement d'aller au travail et de le faire correctement, il connait ses limites vis à vis de ses responsabilités extérieures. Et c'est là où il est très fort, car qui soupçonne ce que je vis avec lui lorsqu'il atteint sa dose le soir ? Personne.. et me croirait-on puisque tout est fait en cachette.

Pour tout le monde, c'est un bon vivant ! et quand nous sommes en soirée, bah, il a bien vécu, il était un peu bourré, chiant mais n'a pas du tout le même comportement qu'à la maison.

6 janvier 2013

Dimanche 6 janvier 2013

Je crée ce blog aujourd'hui comme on lance une bouée de sauvetage ou une bouteille à la mer... Triste, déprimée, je le suis car je ne sais pas vers qui me tourner, à qui je peux confier mon profond mal-être  ce soir. Il y a eu une énième dispute aujourd'hui avec mon mari, et à chaque fois, cela me plonge un peu plus dans un état de profonde tristesse.

Je sens que notre couple part à la dérive si nous ne nous ressaisissons pas tous les 2.. Mais le veux-t-il vraiment ?

Les mots et les insultes lancés à la figure me font encore mal, je ne veux plus les entendre mais ils résonnent encore dans ma tête, ils s'entrechoquent pour ne plus quitter mon esprit. C'est un mal permanent.

"Dégage, va te faire enc..... par un autre, conasse, tu fais quoi toi ? rien ?" : toutes ces insultes combien de fois les ai-je entendu ? combien de fois ai-je crû les digérer ?.. La violence verbale vous brise le coeur et l'esprit. Malgré mes sentiments pour lui, j'arrive de moins en moins à lui pardonner, à faire comme si de rien n'était le lendemain, quand il m'aborde normalement.

Tout a commencé ce soir, lorsque ma fille de 26 ans (née d'un 1er mariage) m'a appelée pr me donner de ses nouvelles et de ma petite fille (comme elle le fait régulièrement). Rien de bien extraordinaire, hormis que nous avons plaisir à discuter ensemble et que cela dure quelques fois une heure au téléphone.. Est-ce de la jalousie de sa part ? toujours est-il que je l'ai vu descendre vers le cellier ou le garage une fois, pour remonter et commencer à balancer du salon son 'dégage', suffisamment fort pr que j'entende mais de façon à ce que ma fille n'entende rien.

Et oui, je vis avec quelqu'un qui boit en cachette.. du whisky.. Oh, ce n'est pas vrai, je suis une menteuse, me dit-il.. Et pourtant combien de fois suis je 'tombée' sur cette fameuse bouteille par hasard (par la suite, je me suis mise à chercher la BOUTEILLE dès que je voyais son comportement changer, son agressivité verbale débuter vis-à-vis de moi). J'en deviens parano dès que je le vois changer de comportement, être agacé, faire des grimaces, ou parler tout seul, commencer à insulter, me faire des reproches infondés : je cherche la Bouteille qui le met dans cet état.

J'en ai déjà trouvé dans les armoires de chambre, dans le panier à linge, dans le garage bien coincée dans le cosy de la petite-fille... quand j'aborde le sujet avec lui en lui disant qu'il a un vrai problème avec l'alcool, ça le fait sourire ou hurler : 'tu ne sais dire que ça"

 

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